Gli uomini che si voltano - Eugenio Montale (1896-1981)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
Page 1 sur 1
Gli uomini che si voltano - Eugenio Montale (1896-1981)
Gli uomini che si voltano - Les hommes qui se détournent
Voce : Stefano Leonardo Cristaldi
Probabilmente non sei più chi sei stata ed è giusto che così sia. Ha raschiato a dovere la carta a vetro e su noi ogni linea si assottiglia. Pure qualcosa fu scritto sui fogli della nostra vita. Metterli controluce è ingigantire quel segno, formare un geroglifico più grande del diadema che ti abbagliava. Non apparirai più dal portello dell'aliscafo o da fondali d'alghe, sommozzatrice di fangose rapide per dare un senso al nulla. Scenderai sulle scale automatiche dei templi di Mercurio tra cadaveri in maschera, tu la sola vivente, e non mi chiederai se fu inganno, fu scelta, fu comunicazione e chi di noi fosse il centro a cui si tira con l'arco dal baraccone. Non me lo chiedo neanch'io. Sono colui che ha veduto un istante e tanto basta a chi cammina incolonnato come ora avviene a noi se siamo ancora in vita o era un inganno crederlo. Si slitta. Satura, 1971 | Probablement tu n'es plus qui tu étais et à juste titre. Il a bien gratté le papier de verre et chez nous, chaque ligne devient plus fine. Pourtant quelque chose était écrit sur les draps de nos vies. Les présenter à la lumière, c'est magnifier ce signe, former un hiéroglyphe plus grand que le diadème ça t'a ébloui. Tu n'apparaîtras plus depuis la trappe de l'hydroptère ou des fonds marins, plongeur de rapides boueux pour ne rien donner de sens. Tu descendras sur la balance automatique des temples de Mercure parmi les cadavres masqués, tu es le seul à vivre, et tu ne me demanderas pas si c'était de la tromperie, c'était un choix, c'était de la communication et lequel d'entre nous était le centre que tu tires avec l'arc depuis le spectacle. Je ne me pose pas cette question non plus. Je suis celui qui a vu un instant et ça a suffi à ceux qui marchent en colonnes comme maintenant ça nous arrive si nous sommes encore en vie ou était-ce une tromperie de le croire. Ça glisse. Traduction : --- |
_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
-
Nombre de messages : 6806
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|