Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981)
Due nei crepuscolo - Deux au crépuscule
Voce : Giuseppe Castiglione
Fluisce fra te e me sul belvedere un chiarore subacqueo che deforma col profilo dei colli anche il tuo viso. Sta in un fondo sfuggevole, reciso da te ogni gesto tuo; entra senz'orma, e sparisce, nel mezzo che ricolma ogni solco e si chiude sul tuo passo: con me tu qui, dentro quest'aria scesa a sigillare il torpore dei massi. Ed io riverso nel potere che grava attorno, cedo al sortilegio di non riconoscere di me più nulla fuor di me; s'io levo appena il braccio, mi si fa diverso l'atto, si spezza su un cristallo, ignota e impallidita sua memoria, e il gesto già più non m'appartiene; se parlo, ascolto quella voce attonito, scendere alla sua gamma più remota o spenta all'aria che non la sostiene Tale nel punto che resiste all'ultima consunzione del giorno dura lo smarrimento; poi un soffio risolleva le valli in un frenetico moto e deriva dalle fronde un tinnulo suono che si disperde tra rapide fumate e i primi lumi disegnano gli scali. Le parole tra noi leggere cadono. Ti guardo in un molle riverbero. Non so se ti conosco; so che mai diviso fui da te come accade in questo tardo ritorno. Pochi istanti hanno bruciato tutto di noi: fuorché due volti, due maschere che s'incidono, sforzate, di un sorriso. "La bufera e altro ", 1956 | Circule entre toi et moi sur le belvédère une lumière sous-marine , qui déforme avec le profil des collines ton visage aussi Il se trouve dans une profondeur insaisissable, coupé de chacun de tes gestes ; Il entre sans empreinte et disparaît, au milieu qui remplit chaque sillon et se referme sur ton pas : avec moi, toi ici, dans cet air descendu à sceller la torpeur des rochers. Et je verse dans le pouvoir qui m’entoure, je cède au sortilège de ne reconnaître de moi plus rien en dehors de moi; si je lève à peine le bras, pour moi se fait différent, l'acte, il se brise sur un cristal, inconnu et pâlit sa mémoire, et le geste ne m’appartient plus ; si je parle, j’écoute cette voix étonnée, descendant jusqu'à sa portée la plus éloignée ou éteinte à l’air qui ne la soutient pas, Tel qu’au point qui résiste à la dernière usure du jour dure l’égarement ; puis un souffle soulève les vallées dans un frénétique mouvement et dérive des branches un acouphène son qui se disperse parmi les fumées rapides et les premières lueurs dessinent la balance. Les mots entre nous lisent l’automne. Je te regarde dans une douce réverbération. Je ne sais si je te connais ; Je sais que jamais je n'ai fui de toi comme cela arrive dans ce retour tardif Quelques instants ont brûlé tout autour de nous : sauf deux visages, deux masques qui sont gravés, tendus, avec un sourire. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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