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Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981)

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Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981) Empty Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981)

Message  Gil Def Mer 26 Juin - 19:43

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Eugenio MONTALE
1896-1981

Due nei crepuscolo - Eugenio Montale (1896-1981) Eugenio_montale



Due nei crepuscolo - Deux au crépuscule


Voce : Giuseppe Castiglione




Fluisce fra te e me sul belvedere
un chiarore subacqueo che deforma
col profilo dei colli anche il tuo viso.
Sta in un fondo sfuggevole, reciso
da te ogni gesto tuo; entra senz'orma,
e sparisce, nel mezzo che ricolma
ogni solco e si chiude sul tuo passo:
con me tu qui, dentro quest'aria scesa
a sigillare il torpore dei massi.

Ed io riverso
nel potere che grava attorno, cedo
al sortilegio di non riconoscere
di me più nulla fuor di me; s'io levo
appena il braccio, mi si fa diverso
l'atto, si spezza su un cristallo, ignota
e impallidita sua memoria, e il gesto
già più non m'appartiene;
se parlo, ascolto quella voce attonito,
scendere alla sua gamma più remota
o spenta all'aria che non la sostiene

Tale nel punto che resiste all'ultima
consunzione del giorno
dura lo smarrimento; poi un soffio
risolleva le valli in un frenetico
moto e deriva dalle fronde un tinnulo
suono che si disperde
tra rapide fumate e i primi lumi
disegnano gli scali.

Le parole
tra noi leggere cadono. Ti guardo
in un molle riverbero. Non so
se ti conosco; so che mai diviso
fui da te come accade in questo tardo
ritorno. Pochi istanti hanno bruciato
tutto di noi: fuorché due volti, due
maschere che s'incidono, sforzate,
di un sorriso.


"La bufera e altro ", 1956




Circule entre toi et moi sur le belvédère
une lumière sous-marine , qui déforme
avec le profil des collines ton visage aussi
Il se trouve dans une profondeur insaisissable, coupé
de chacun de tes gestes ; Il entre sans empreinte
et disparaît, au milieu qui remplit
chaque sillon et se referme sur ton pas :
avec moi, toi ici, dans cet air descendu
à sceller la torpeur des rochers.

Et je verse
dans le pouvoir qui m’entoure, je cède
au sortilège de ne reconnaître
de moi plus rien en dehors de moi; si je lève
à peine le bras, pour moi se fait différent,
l'acte, il se brise sur un cristal, inconnu
et pâlit sa mémoire, et le geste
ne m’appartient plus ;
si je parle, j’écoute cette voix étonnée,
descendant jusqu'à sa portée la plus éloignée
ou éteinte à l’air qui ne la soutient pas,

Tel qu’au point qui résiste à la dernière
usure du jour
dure l’égarement ; puis un souffle
soulève les vallées dans un frénétique
mouvement et dérive des branches un acouphène
son qui se disperse
parmi les fumées rapides et les premières lueurs
dessinent la balance.

Les mots
entre nous lisent l’automne. Je te regarde
dans une douce réverbération. Je ne sais
si je te connais ; Je sais que jamais je n'ai
fui de toi comme cela arrive dans ce retour tardif
Quelques instants ont brûlé
tout autour de nous : sauf deux visages, deux
masques qui sont gravés, tendus,
avec un sourire.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Casa sul mar - Maison au bord de la mer
Gli uomini che si voltano - Les hommes qui se détournent
Gloria del disteso mezzogiorno - Midi
Ho tante fede in te - Toute la foi que j'ai en toi
I limoni - Les citrons
Il sogno del prigioniero - Le penser du prisonnier
La bufera - La bourrasque
La casa dei doganieri - La maison des douaniers
Meriggiare pallido e assorto - S'assoupir, pâle et recueilli
Non chiederci la parola - Ne nous demande pas le verbe
Non rifugiarti nell'ombra - Ne te féfugie pas à l'ombre
Piove - Il pleut
Riviere - Rivage de mon pays
Sarcofaghi - Sarcophage
Spesso il male di vivere - Souvent le mal de vivre






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