Sarcofaghi - Eugenio Montale (1896-1981)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
Page 1 sur 1
Sarcofaghi - Eugenio Montale (1896-1981)
Sarcofaghi - Sarcophage
Voce : Lorenzo Pieri
Dove se ne vanno le ricciute donzelle, che recano le colme anfore su le spalle ed hanno il fermo passo sì leggero; e in fondo uno sbocco di valle invano attende le belle cui adombra una pergola di vigna e i grappoli ne pendono oscillando. Il sole che va in alto, le intraviste pendici non han tinte: nel blando minuto la natura fulminata atteggia le felici sue creature, madre non matrigna, in levità di forme Mondo che dorme o mondo che si gloria d'immutata esistenza, chi può dire? uomo che passi, e tu dagli il meglio ramicello del tuo orto. Poi segui: in questa valle non è vicenda di buio e di luce. Lungi di qui la tua via ti conduce, non c'è asilo per te, sei troppo morto: seguita il giro delle tue stelle. E dunque addio, infanti ricciutelle, portate le colme anfore su le spalle. Ossi di seppia, 1925 | Où vont-elles les frisottantes jouvencelles, Sur l’épaule portant leurs amphores remplies ? Si léger est leur pas quand il s’immobilise ; Au bout de leur chemin s’ouvre une combe Dans une vaine attente Des belles, ombragées par une treille Aux grappes pendantes qui se balancent. Sous le soleil qui monte Les pentes entrevues n’ont aucune couleur. Suave instant où la nature foudroyée, Mère et non marâtre, Fait prendre à ses créatures des poses Et léviter leurs silhouettes. Est-ce un monde en sommeil ou glorieux D’une existence inchangée ? Qui peut le dire ? Ö toi qui passes, donne-lui Le surgeon le meilleur de ton jardin Et après poursuis ton chemin, dans cette combe Ténèbres et clarté n’ont aucune alternance. C’est loin d’ici que ton chemin te mène Point d’asile pour toi qui est trop mort : Suis les étoiles dans leur révolution. Et don adieu, frisottantes jouvencelles ; Sur l’épaule portez vos amphores remplies. Traduction : Sicca Venier, 1999 |
_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
-
Nombre de messages : 6802
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|