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Die heimat - Friedrich Hölderlin (1770-1843)

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Message  Gil Def Lun 24 Juin 2024 - 17:13

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Friedrich HOLDERLIN
1770-1843

Die heimat - Friedrich Hölderlin (1770-1843) Holder10



Die heimat - Le pays


Rezitation: Christian Brückner




Froh kehrt der Schiffer heim an den stillen Strom,
Von Inseln fernher, wenn er geerntet hat;
So käm auch ich zur Heimat, hätt ich
Güter so viele, wie Leid, geerntet.

Ihr teuren Ufer, die mich erzogen einst,
Stillt ihr der Liebe Leiden, versprecht ihr mir,
Ihr Wälder meiner Jugend, wenn ich
Komme, die Ruhe noch einmal wieder?

Am kühlen Bache, wo ich der Wellen Spiel,
Am Strome, wo ich gleiten die Schiffe sah,
Dort bin ich bald; euch, traute Berge,
Die mich behüteten einst, der Heimat

Verehrte sichre Grenzen, der Mutter Haus
Und liebender Geschwister Umarmungen
Begrüß ich bald und ihr umschließt mich,
Daß, wie in Banden, das Herz mir heile,

Ihr Treugebliebnen! aber ich weiß, ich weiß,
Der Liebe Leid, dies heilet so bald mir nicht,
Dies singt kein Wiegensang, den tröstend
Sterbliche singen, mir aus dem Busen.

Denn sie, die uns das himmlische Feuer leihn,
Die Götter schenken heiliges Leid uns auch,
Drum bleibe dies. Ein Sohn der Erde
Schein ich; zu lieben gemacht, zu leiden.






Joyeux le marinier vers le fleuve paisible rentre
Des îles loin d’ici, quand sa moisson est faite ;
Moi aussi, j’aimerais revenir au pays, si j’avais
Autant que de douleur moissonné de richesses.

Ô, vous, rives si chères qui jadis m’éduquèrent,
Apaisez-vous les maux de l’amour, promettez-vous,
Forêts de ma jeunesse, que je retrouverai
Au retour, une fois encore, le repos ?

Le frais ruisseau où je voyais jouer l’onde,
Le fleuve où glissaient les bateaux, je vais
Bientôt y être ; bientôt je vous saluerai,
Montagnes familières qui jadis m’abritaient, limites

Vénérées et sûres du pays, la maison de la mère,
Les frères et sœurs aimants m’embrasseront ;
Tous, vous m’entourerez si bien qu’ainsi,
Comme pansé, mon cœur puisse guérir.

Ô vous qui êtes demeurés fidèles ! Mais je sais, je sais bien,
Que ma douleur d’amour ne va pas guérir de sitôt.
Nulle berceuse, comme en chantent les mortels,
Pour consoler, ne la chassera de mon sein.

Car ceux-là qui nous prêtent le feu céleste,
Les Dieux, nous offrent aussi une douleur sacrée,
Aussi, que cela reste. Je semble être un fils
De la terre ; fait pour aimer, pour souffrir.


Traduction : Jean-Pierre Lefebvre, 1995




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