Die heimat - Friedrich Hölderlin (1770-1843)
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Die heimat - Friedrich Hölderlin (1770-1843)
Die heimat - Le pays Rezitation: Christian Brückner |
Froh kehrt der Schiffer heim an den stillen Strom, Von Inseln fernher, wenn er geerntet hat; So käm auch ich zur Heimat, hätt ich Güter so viele, wie Leid, geerntet. Ihr teuren Ufer, die mich erzogen einst, Stillt ihr der Liebe Leiden, versprecht ihr mir, Ihr Wälder meiner Jugend, wenn ich Komme, die Ruhe noch einmal wieder? Am kühlen Bache, wo ich der Wellen Spiel, Am Strome, wo ich gleiten die Schiffe sah, Dort bin ich bald; euch, traute Berge, Die mich behüteten einst, der Heimat Verehrte sichre Grenzen, der Mutter Haus Und liebender Geschwister Umarmungen Begrüß ich bald und ihr umschließt mich, Daß, wie in Banden, das Herz mir heile, Ihr Treugebliebnen! aber ich weiß, ich weiß, Der Liebe Leid, dies heilet so bald mir nicht, Dies singt kein Wiegensang, den tröstend Sterbliche singen, mir aus dem Busen. Denn sie, die uns das himmlische Feuer leihn, Die Götter schenken heiliges Leid uns auch, Drum bleibe dies. Ein Sohn der Erde Schein ich; zu lieben gemacht, zu leiden. | Joyeux le marinier vers le fleuve paisible rentre Des îles loin d’ici, quand sa moisson est faite ; Moi aussi, j’aimerais revenir au pays, si j’avais Autant que de douleur moissonné de richesses. Ô, vous, rives si chères qui jadis m’éduquèrent, Apaisez-vous les maux de l’amour, promettez-vous, Forêts de ma jeunesse, que je retrouverai Au retour, une fois encore, le repos ? Le frais ruisseau où je voyais jouer l’onde, Le fleuve où glissaient les bateaux, je vais Bientôt y être ; bientôt je vous saluerai, Montagnes familières qui jadis m’abritaient, limites Vénérées et sûres du pays, la maison de la mère, Les frères et sœurs aimants m’embrasseront ; Tous, vous m’entourerez si bien qu’ainsi, Comme pansé, mon cœur puisse guérir. Ô vous qui êtes demeurés fidèles ! Mais je sais, je sais bien, Que ma douleur d’amour ne va pas guérir de sitôt. Nulle berceuse, comme en chantent les mortels, Pour consoler, ne la chassera de mon sein. Car ceux-là qui nous prêtent le feu céleste, Les Dieux, nous offrent aussi une douleur sacrée, Aussi, que cela reste. Je semble être un fils De la terre ; fait pour aimer, pour souffrir. Traduction : Jean-Pierre Lefebvre, 1995 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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