Hai un sangue, un respiro - Cesare Pavese (1908-1950)
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Hai un sangue, un respiro - Cesare Pavese (1908-1950)
Hai un sangue, un respiro - Tu as un sang, une haleine
Voce : Domenico Pelini
Hai un sangue, un respiro. Sei fatta di carne di capelli di sguardi anche tu. Terra e piante, cielo di marzo, luce, vibrano e ti somigliano ‒ il tuo riso e il tuo passo come acque che sussultano ‒ la tua ruga fra gli occhi come nubi raccolte ‒ il tuo tenero corpo una zolla nel sole. Hai un sangue, un respiro. Vivi su questa terra. Ne conosci i sapori le stagioni i risvegli, hai giocato nel sole, hai parlato con noi. Acqua chiara, virgulto primaverile, terra, germogliante silenzio, tu hai giocato bambina sotto un cielo diverso, ne hai negli occhi il silenzio, una nube, che sgorga come polla dal fondo. Ora ridi e sussulti sopra questo silenzio. Dolce frutto che vivi sotto il cielo chiaro, che respiri e vivi questa nostra stagione, nel tuo chiuso silenzio è la tua forza. Come erba viva nell'aria rabbrividisci e ridi, ma tu, tu sei terra. Sei radice feroce. Sei la terra che aspetta. 1950 | Tu as un sang, une haleine. Tu es faite de chair de cheveux de regards toi aussi. Terre et arbres, ciel de mars et lumière, vibrent et te ressemblent – ton rire et ta démarche sont des eaux qui tressaillent – la ride entre tes yeux des nuages amassés – ton tendre corps rappelle un coteau au soleil. Tu as un sang, une haleine. Tu vis sur cette terre. Tu en connais les saveurs les saisons, les éveils, tu as joué au soleil, tu as parlé avec nous. Rejetons du printemps, eau transparente, terre, silence qui bourgeonne, tu as joué enfant sous un ciel différent, dans tes yeux il y a son silence, un nuage qui jaillit comme du fond la source. Maintenant tu tressailles et ris sur ce silence. Tendre fruit qui vis sous le ciel transparent, qui respires et qui vis notre saison commune, dans ton secret silence est ta force. Comme l’herbe qui s’anime sous le vent, tu frissonnes et tu ris, mais toi, tu es terre. Tu es racine féroce. Tu es la terre qui attend. Traduction : Geneviève Burckhardt, 1968 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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