Sei la vida e la morte - Cesare Pavese (1908-1950)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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Sei la vida e la morte - Cesare Pavese (1908-1950)
Sei la vida e la morte - Tu es la vie et la mort
Voce : Sergio Carlacchiani
Sei la vita e la morte Sei venuta di marzo sulla terra nuda - il tuo brivido dura. Sangue di primavera - anemone o nube - Il tuo passo leggero ha riaperto il dolore. Era fredda la terra sotto povero cielo, era immobile e chiusa in un torpido sogno, come chi più non soffre. Anche il gelo era dolce dentro il cuore profondo. Tra la vita e la morte la speranza taceva. Ora ha una voce e un sangue ogni cosa che vive. Ora la terra e il cielo sono un brivido forte, la speranza li torce, li sconvolge il mattino, li sommerge il tuo passo, il tuo fiato d'aurora. Sangue di primavera, tutta la tetra trema di un antico tremore. Hai riaperto il dolore. Sei la vita e la morte. Sopra la terra nuda sei passata leggera come rondine o nube, e il torrente del cuore si è ridestato e irrompe e si specchia nel cielo e rispecchia le cose - e le cose, nel cielo e nel cuore soffrono e si contorcono nell'attesa di te. E', il mattino, è l'aurora, sangue di primavera, tu hai violato la terra. La speranza si torce, e ti attende ti chiama. Sei la vita e la morte. Il tuo passo è leggero. "La terra e la morte" (1945-1946), 1951 | Tu es la vie et la mort. Tu es venue en mars sur la terre nue – et ton frisson dure. le sang du printemps - anémone ou nuage – Ton pas léger a rouvert la douleur. La terre était froide sous un pauvre ciel, immobile et fermée dans la torpeur d’un rêve, comme après la souffrance. Et la glace était douce dans le cœur profond. Entre vie et mort l’espoir se taisait. Maintenant ce qui vit a une voix et un sang. Maintenant terre et ciel sont un frisson puissant, l’espérance les tord, le matin les bouleverse, ton pas et ton haleine d’aurore les submergent. Sang de printemps, toute la terre tremble d’un ancien tremblement. Tu as rouvert la douleur. Tu es la vie et la mort. Sur la terre nue, tu es passée légère, hirondelle ou nuage, et le torrent du cœur s’est réveillé, déferle, se reflète dans le ciel et reflète les choses – et les choses, dans le ciel, dans le cœur, souffrent et se tordent dans l’attente de toi. C’est le matin, l’aurore, sang de printemps, tu as violé la terre. L’espérance se tord, et t’attend et t’appelle. Tu es la vie et la mort. Ton pas est léger. Traduction : Gilles de Van, 1969 |
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