Das karussel - Rainer Maria Rilke (1875-1926)
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Das karussel - Rainer Maria Rilke (1875-1926)
Das karussel - Le carrousel Rezitation: Anna Thalbach |
Mit einem Dach und seinem Schatten dreht sich eine kleine Weile der Bestand von bunten Pferden, alle aus dem Land, das lange zögert, eh es untergeht. Zwar manche sind an Wagen angespannt, doch alle haben Mut in ihren Mienen; ein böser roter Löwe geht mit ihnen und dann und wann ein weißer Elefant. Sogar ein Hirsch ist da, ganz wie im Wald, nur dass er einen Sattel trägt und drüber ein kleines blaues Mädchen aufgeschnallt. Und auf dem Löwen reitet weiß ein Junge und hält sich mit der kleinen heißen Hand dieweil der Löwe Zähne zeigt und Zunge. Und dann und wann ein weißer Elefant. Und auf den Pferden kommen sie vorüber, auch Mädchen, helle, diesem Pferdesprunge fast schon entwachsen; mitten in dem Schwunge schauen sie auf, irgendwohin, herüber - Und dann und wann ein weißer Elefant. Und das geht hin und eilt sich, dass es endet, und kreist und dreht sich nur und hat kein Ziel. Ein Rot, ein Grün, ein Grau vorbeigesendet, ein kleines kaum begonnenes Profil -. Und manchesmal ein Lächeln, hergewendet, ein seliges, das blendet und verschwendet an dieses atemlose blinde Spiel. . . | Avec un toit et son ombre, tourne tourne un petit moment le stock de chevaux multicolores, tous issus du pays qui hésite longtemps avant de sombrer. Certes, certains sont attelés à des chars, mais tous ont du courage dans leurs visages ; un méchant lion rouge les accompagne et de temps en temps un éléphant blanc. Il y a même un cerf, comme dans la forêt, sauf qu'il porte une selle et par-dessus une petite fille bleue attachée. Et sur le lion, un jeune garçon blanc chevauche et se tient avec sa petite main chaude tandis que le lion montre les dents et la langue. Et de temps en temps un éléphant blanc. Et sur les chevaux ils passent, des jeunes filles aussi, claires, ce saut de cheval presque dépassé; au milieu de l'élan elles lèvent les yeux, quelque part, de l'autre côté. Et de temps en temps un éléphant blanc. Et cela va, et se hâte de finir, Et tourne et tourne et n'a pas de but. Un rouge, un vert, un gris passent, un petit profil à peine commencé -. Et parfois un sourire, tourné vers nous, un bienheureux, qui éblouit et gaspille à ce jeu aveugle et sans souffle. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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