Der auszug des verlorenen sohnes - Rainer Maria Rilke (1875-1926)
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Der auszug des verlorenen sohnes - Rainer Maria Rilke (1875-1926)
Der auszug des verlorenen sohnes - L'exode du fils prodigue Rezitation: Reiner Unglaub |
Nun fortzugehn von alle dem Verworrnen, das unser ist und uns doch nicht gehört, das, wie das Wasser in den alten Bornen, uns zitternd spiegelt und das Bild zerstört; von allem diesen, das sich wie mit Dornen noch einmal an uns anhängt - fortzugehn und Das und Den, die man schon nicht mehr sah (so täglich waren sie und so gewöhnlich), auf einmal anzuschauen: sanft, versöhnlich und wie an einem Anfang und von nah und ahnend einzusehn, wie unpersönlich, wie über alle hin das Leid geschah, von dem die Kindheit voll war bis zum Rand - : Und dann noch fortzugehen, Hand aus Hand, als ob man ein Geheiltes neu zerrisse, und fortzugehn: wohin? Ins Ungewisse, weit in ein unverwandtes warmes Land, das hinter allem Handeln wie Kulisse gleichgültig sein wird: Garten oder Wand; und fortzugehn: warum? Aus Drang, aus Artung, aus Ungeduld, aus dunkler Erwartung, aus Unverständlichkeit und Unverstand: Dies alles auf sich nehmen und vergebens vielleicht Gehaltnes fallen lassen, um allein zu sterben, wissend nicht warum - Ist das der Eingang eines neuen Lebens? | Maintenant, nous allons nous éloigner de tout ce qui est confus, qui est à nous et qui pourtant ne nous appartient pas, qui, comme l'eau dans les vieilles ronces, nous reflète en tremblant et détruit l'image ; de tout cela, qui s'attache comme avec des épines s'accroche encore une fois à nous - s'en aller et ceci et cela, qu'on ne voyait déjà plus (ils étaient si quotidiens et si ordinaires), d'un seul coup : doux, réconciliant et comme à un début, et de près et de se douter de l'impersonnalité, comme la souffrance s'étendait à tous, dont l'enfance était pleine jusqu'au bord - : Et puis s'en aller encore, main dans la main, comme si l'on déchirait à nouveau une chose guérie, et partir : où ? Vers l'inconnu, loin dans un pays chaud et indifférent, qui, derrière toute action, sera comme une coulisse sera indifférent : Jardin ou mur ; Et partir : pourquoi ? Par impulsion, par tempérament, par impatience, par sombre attente, par incompréhension et par manque de sens : Prendre sur soi tout cela, et en vain laisser tomber ce qu'on a peut-être gagné, pour Mourir seul, sans savoir pourquoi - Est-ce là l'entrée dans une nouvelle vie ? Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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