Poema 8 - Pablo Neruda (1904-1973)
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Poema 8 - Pablo Neruda (1904-1973)
Poema 8
Abeja blanca zumbas ebria de miel - Blanche abeille ivre de miel
Voz : Pablo Neruda
Abeja blanca zumbas ebria de miel - Blanche abeille ivre de miel
Voz : Pablo Neruda
Abeja blanca zumbas --ebria de miel en mi alma y te tuerces en lentas espirales de humo. Soy el desesperado, la palabra sin ecos, el que lo perdió todo, y el que todo lo tuvo. Última amarra, cruje en ti mi ansiedad última. En mi tierra desierta eres tú la última rosa. Ah silenciosa! Cierra tus ojos profundos. Allí aletea la noche. Ah desnuda tu cuerpo de estatua temerosa. Tienes ojos profundos donde la noche alea. Frescos brazos de flor y regazo de rosa. Se parecen tus senos a los caracoles blancos. Ha venido a dormirse en tu vientre una mariposa de sombra. Ah silenciosa! He aquí la soledad de donde estás ausente. Llueve. El viento del mar caza errantes gaviotas. El agua anda descalza por las calles mojadas. De aquel árbol se quejan, como enfermos, las hojas. Abeja blanca, ausente, aún zumbas en mi alma. Revives en el tiempo, delgada y silenciosa. Ah silenciosa ! "Veinte poemas de amor y una canción desesperada" - 1924 | Blanche abeille ivre de miel, dans mon âme tu bourdonnes et tu te vrilles en lentes spirales de fumée. Je suis le désespéré, les mots sans échos, celui qui a tout perdu, celui qui a tout eu. Dernière amarre, en toi crisse mon angoisse dernière. Sur ma terre déserte tu es l’ultime rose. Ah ! silencieuse ! Ferme tes yeux profonds. Des ailes y bat la nuit. Et dénude ton corps de statue craintive. Tu as des yeux profonds où la nuit bat des ailes. Et de frais bras de fleur et un giron de rose. Tes seins sont pareils à de blancs coquillages. Un papillon d’ombre dort posé sur ton ventre. Ah ! silencieuse ! Voici la solitude d’où tu es absente. Il pleut. Le vent marine chasse des mouettes errantes. L’eau va pieds nus dans les rues trempées. De cet arbre, comme des malades, geignent les feuilles. Blanche abeille, absente, dans mon âme encore tu bourdonnes. Dans le temps tu persistes, fluette et silencieuse. Ah ! silencieuse ! Traduction : Stéphanie Decante, 2023 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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